San Gerardo de Dota : 3 nuits au Costa Rica, mais à l'autre bout du monde !

Je ne savais pas exactement ce que je venais chercher à San Gerardo de Dota. Un peu de fraîcheur en altitude, peut-être. Un coin moins connu du Costa Rica où l’on peut voir le fameux quetzal, certainement. Ce que j’y ai trouvé dépasse tout ce que j’aurais pu imaginer. 

Le quetzal

Nichée au creux de la cordillère de Talamanca, cette vallée semble irréelle. Ici, pas de plages ni de comptoirs d'excursions : on y vient pour ralentir, respirer l'air pur, marcher dans les sentiers embrumés et, avec un peu de chance, croiser le mythique quetzal. 

Dès qu'on a quitté la route Panaméricaine, tout a changé. Le bruit, la chaleur et l’agitation sont restés derrière nous. Plus on descendait dans la vallée, plus on se sentait loin. Le ciel était bas, l’air frais et chaque virage dévoilait un peu plus de vert, d'arbres fruitiers, des eucalyptus et des plantes succulentes à profusion. Je n'avais pas assez d'yeux pour tout voir, même si nous roulions à moins de 20 km/h tellement le chemin est abrupt et sinueux.  

Nous nous sommes levés tôt, par l'humidité et le froid qui avait empreint notre chalet en bois rond, après que le feu de foyer de la veille n’avait plus d’effet. Vous ne me croirez pas si je vous dis qu'il faisait 5 degrés la nuit et 12 le jour. Oui oui, nous étions bien au Costa Rica. Notre hébergement était muni d'un foyer certes, mais également de couvertures et de siège de toilette chauffant. Nous nous sommes gâtés hihi! Notre chalet, presque encerclé par la rivière, offrait une vue splendide et se trouvait au cœur de sentiers et d’arbres de toutes sortes. C'est dur à expliquer. 

Notre hébergement, le Unicorn Lodge

Ici, le matin est spécial; silencieux et bruyant à la fois. Les oiseaux chantent avant même le lever du jour. À cinq heures du matin, nous avons rejoint un guide local suggéré par nos hôtes pour tenter d’apercevoir le fameux quetzal resplendissant… que nous avons vu à plusieurs reprises, différents mâles et femelles, à ma plus grande joie. Beaucoup me disent que j'ai cette chance à chaque endroit où je vais de voir le plus beau, ce qui ne se produit qu'exceptionnellement. C'était l'une de ces fois. 

Notre guide

Le reste de la journée s’est déroulé entre randonnée dans la réserve Los Quetzales, sieste, lecture et jeu de cartes au coin du feu, et un dîner de truite fraîche. À San Gerardo, on mange local, on vit lentement. 

Les restaurants sont tout droit sortis du guide Michelin, avec des produits du terroir superbement apprêtés et avec une présentation qui avait dépassé toutes nos attentes. Et que dire des cocktails faits à base de fruits locaux avec une touche spéciale pour le rendre attrayant aux yeux également. Les gens sont simples, accueillants et veulent nous faire découvrir leur coin de pays et toutes leurs saveurs, de la confiture de tomatillos à la crème glacée à l'avocat. Un vrai régal. 

Restaurants locaux avec cuisine du terroir

Nous avions entendu parler d'un endroit dans la région, Cerro de la Muerte, et nous n'avons pas pu résister à nous y aventurer. Maxime et moi, accompagnés de notre fidèle Fidji, sommes donc retournés sur nos pas en haut de la vallée, pour y accéder. C'est à plus de 3000 m d'altitude, littéralement au-dessus des nuages, que nous nous sommes retrouvés, tous trois sans voix, à respirer l'air frais et le vent sur nos joues. De chaque côté l'océan Pacifique et la mer des Caraïbes s'offraient à nous entre les nuages. Cela vaut assurément le détour. 

 Cerro de la Muerte

En quittant San Gerardo, j’ai eu l’impression d’avoir visité un sanctuaire. Pas un lieu spectaculaire au sens touristique du terme, mais un coin du monde qui t’ancre, et qui s'imprègne dans ta mémoire pour la vie. Trois nuits seulement, mais ce n'est qu'un au revoir. On a vraiment un goût de revenez-y en la quittant et nous ferons découvrir avec plaisir ce petit coin de paradis à tous nos amis !

❤️

Audrey