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Des vœux à l’horizon : cap sur le mariage à destination


Lorsque le sujet du mariage est apparu dans notre couple, je n’ai pas eu à réfléchir longtemps : je rêvais de dire « oui » à l’étranger.  C’était une évidence.   


Travaillant dans le domaine du tourisme, je savais que cette journée unique devait unir mes deux plus grands amours : celui des voyages, qui m’anime depuis toujours, et celui que je porte à l’homme qui allait devenir mon mari.  Célébrer notre union ailleurs dans le monde, c’était offrir à notre histoire de vivre aussi ailleurs, dans un endroit significatif pour nous. 


Pour ma part, j’ai plutôt envie de vous raconter une histoire… la mienne.  Celle d’une mariée comblée qui a vécu son mariage à destination, mais aussi celle d’une invitée privilégiée à un autre mariage tout aussi magique.  Car mon propre mariage à destination a eu un petit effet domino : il a inspiré mon frère à dire « oui » lui aussi à l’étranger, quelques années plus tard. 

Le 3 juin 2018, en Haïti, mon mari et moi nous sommes dit « oui » sur la plage, bordée d’une eau turquoise magnifique.  


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Devant nous, 14 membres de ma famille et ami(e)s qui avaient pris l’avion avec nous, et tout autant de proches du côté de mon mari, vivant déjà en Haïti.  C’était l’occasion parfaite de réunir nos deux familles, qui ne s’étaient jamais rencontrées. 


Pour moi, ce fut un moment d’autant plus intense que je voyais pour la toute première fois la famille de mon mari… en descendant l’allée nuptiale les talons hauts bien calés dans le sable, au bras de mon père. L’émotion m’a frappée de plein fouet.  Dès que mes yeux se sont posés sur nos deux mondes réunis dans ce décor de rêve, ma gorge s’est serrée au point où j’ai cru que mes jambes allaient me lâcher.  Bon, d’accord… les 45 °C ressentis n’aidaient pas non plus ! Mais c’était tellement magnifique. Tellement magique.  Rien que d’y repenser en écrivant ces lignes, j’en ai encore la chair de poule et la gorge nouée. 


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Bien qu’il existe une multitude de forfaits mariage, certains critères étaient non négociables pour moi.  Je rêvais d’une cérémonie sur la plage, mais dans un coin intime, à l’abri des regards indiscrets.  En clair… je ne voulais pas voir, même au loin, des touristes en bikini ou en speedo sur nos photos de mariage ! 


J’avais aussi conscience que nos invités faisaient un gros effort de coordination pour être présents malgré tout l’amour qu’ils nous portent : investir une belle somme, parfois même leur budget voyage annuel et certainement une partie de leurs vacances, uniquement pour nous, pour notre journée. Cette réalité me mettait une pression supplémentaire : TOUT devait être parfait.  Le stress était bien là ! 


Pour le repas et la réception, je tenais absolument à privatiser un restaurant afin que nous soyons uniquement entre nous, en toute convivialité. Et pour que la fête soit mémorable, j’avais demandé à chaque invité de nous donner 2 ou 3 chansons qu’ils souhaitaient entendre.   Avant notre départ, nous avions donc travaillé avec un DJ local pour préparer une playlist d’enfer, histoire que le party lève et que tous les invités aient ‘’leur moment’’.  Jusqu’à maintenant, nous écoutons encore régulièrement cette playlist ! 


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Un autre élément primordial pour moi était la proximité avec notre coordonnatrice de mariage à destination.  Je tenais à pouvoir la joindre facilement, tout en gardant la liberté de faire les choses à notre façon.  Oui, je sais, un mariage à destination demande souvent beaucoup de lâcher-prise, mais je voulais malgré tout garder la main sur un maximum d’éléments. 


Au fond, je souhaitais que notre mariage nous ressemble vraiment, qu’il soit centré sur l’humain et l’amour, et non pas qu’il ressemble à une cérémonie formatée, « commerciale ». 

C’est ainsi qu’entre le souper et la fête, nous avons fait une envolée de lanternes sur la plage. C’était absolument magnifique.  


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Chaque invité avait sa lanterne qu’il devait allumé et la laisser s’envoler.  J’en ai profité pour envoyer une pensée à ceux qui nous regardaient d’en haut, ceux qui auraient sûrement été présents s’ils étaient toujours là. 


C’est ainsi aussi qu’en plus de nos deux valises de vacances, nous sommes partis avec quatre valises remplies de décorations pour la cérémonie et la réception : des centres de table (en verre svp !), mes serviettes de table, des décorations pour le gâteau, un immense bouquet de mariée fait sur mesure par ma chère amie Martine, la housse contenant ma précieuse robe de mariée, celle de l’habit de mon mari… Bref, nous étions chargés comme des mulets ! 


Mais vous savez quoi ? Je referais exactement la même chose, car chaque détail a été utilisé et a vraiment contribué, selon moi, à la magie et à la beauté de notre mariage. 


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Lorsqu’on choisit de se marier à destination, il est important de garder à l’esprit que certains proches ne pourront malheureusement pas être présents, pour des raisons tout à fait légitimes : le coût du voyage, l’impossibilité de prendre des vacances à la date choisie, l’âge avancé, ou encore un budget trop élevé pour voyager avec les enfants. Il ne faut surtout pas le prendre personnellement, mais plutôt se concentrer sur ceux qui seront là pour partager ce moment unique. 


Un autre point non négligeable : le budget. Je voulais que notre mariage soit mémorable et à notre image, mais sans pour autant devoir réhypothéquer la maison… ou vendre un rein (!!!). Pour les mariés, il faut bien sûr prévoir le coût du voyage et de l’assurance voyage, auxquels s’ajoute le forfait mariage, dont le prix varie selon les inclusions et vos besoins. Et si, comme moi, vous aimez penser à chaque petit détail et apporter une foule d’éléments de décoration et autres, il faudra aussi le prévoir dans le budget. 


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Il y a aussi la question des documents légaux à ne pas négliger.  Selon le pays, la liste peut être longue, et le mariage à destination n’est pas toujours reconnu légalement ici.  Il est donc essentiel de vérifier toutes ces démarches avant d’aller trop loin dans le projet.  Pour ma part, j’ai choisi de faire un mariage civil ici, quelques semaines avant notre départ.  Le mariage à destination est ainsi devenu davantage symbolique.  Pourtant, pour moi, la date de mon mariage reste celle célébrée à destination, car c’est là que mon cœur s’est uni devant nos proches. 


Le mariage à destination, c’est bien plus que l’union de deux personnes amoureuses : c’est aussi l’occasion de rassembler les êtres chers autour de plusieurs jours de célébration. Pour moi, au-delà du décor paradisiaque (et des superbes photos/vidéos qui en découlent — on va se le dire), mon mariage a duré une semaine entière, pas seulement quelques heures. 


Quand j’y repense, ce sont autant les moments forts que les petits détails qui restent gravés : le moment où nous nous sommes tous retrouvés à l’aéroport, les proches qui nous applaudissent en entrant dans l’avion en criant « Vive les mariés ! », jusqu’aux applaudissements des autres passagers (bonjour la gêne !), notre transfert en autobus privé de l’aéroport à l’hôtel, où l’excitation était palpable de partager cette semaine avec nous.  Ce sont les longues discussions au bord de la plage, les repas partagés, les couchers de soleil, les baignades à la piscine et dans la mer. 


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Je me souviens aussi de ma soirée où j’ai quitté les invités un peu plus tôt pour préparer mes centres de table (en imaginant comment ça allait être beau), de ma belle-mère et mes deux belles-sœurs haïtiennes arrivées deux jours avant le mariage — que je rencontrais pour la première fois, alors que mon mari les retrouvait après plusieurs années —, de mon cousin voyageant pour la première fois avec ses parents, de mes parents et frères réunis pour toute la semaine avec moi. 


C’est aussi décorer ensemble les lieux de la cérémonie et de la réception avec ma gang de filles, avoir ma mère et ma filleule dans ma chambre pour m’aider à me préparer quelques heures avant la cérémonie jusqu’à la toute dernière minutes, revoir tout le monde le lendemain matin et sentir leur joie. Ce sont ces moments de 5 à 7 sur notre terrasse, ces instants précieux de temps partagé, tout simplement. 


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Mon conseil : malgré tous ces moments précieux, cette semaine n’est pas toujours synonyme de repos, car les mariés ont mille et une choses à gérer sur place, entre les derniers préparatifs du mariage et l’attention portée aux invités.  Je vous recommande donc vivement de rester quelques jours supplémentaires, après le départ de vos invités, juste vous deux, pour profiter pleinement de votre lune de miel. 


Nous sommes restés trois jours de plus, et sincèrement, nous aurions dû prévoir une semaine entière supplémentaire.  Cela aurait permis de se retrouver en amoureux, loin de tout ce tourbillon, mais aussi de prendre le temps de se poser, de réaliser pleinement tout ce que nous venions de vivre, avant de replonger dans le rythme effréné du quotidien à notre retour. 


Deux enfants plus tard, j’ai eu la chance de participer au mariage à destination de mon frère.  J’ai tellement apprécié d’être présente et de permettre à mes filles de voyager en famille élargie, créant ainsi des souvenirs si précieux que je ne saurais les décrire.  Assister à l’union de deux personnes, ressentir l’émotion intense qui s’en dégage, voir leurs enfants respectifs vivre pleinement ce moment en observant leurs parents s’unir pour la vie, c’est magique ! 


J’ai aussi vu mon mari célébrer leur union, une cérémonie qu’il avait soigneusement préparée à leur image.  Puisqu’ils s’étaient aussi mariés civilement avant le départ, ils ont pu choisir leur propre célébrant, ce qui a rendu ce moment encore plus personnel et authentique. 

 

C’est ça, pour moi, un mariage à destination : du temps de qualité et des souvenirs impérissables pour tous et pour toute la vie POINT. 


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Claudia Tourigny 

KLÔ DIAPORAMONDE 

 
 
 

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